1929 : retour du Congo 

En rentrant du Congo, Fernand fournit à l'État belge les esquisses promises. 

En février il reçoit un courrier du Premier Ministre, Ministre des colonies, Henri Jaspar, qui lui commande en tableaux encadrés, pour 150 000 francs, les esquisses intitulées une Journée au lac Kivu.  Ces tableaux sont à priori prévus pour l'Exposition Internationale Coloniale et Maritime d'Art Flamand d'Anvers en 1930. 

 

Par ailleurs on s'arrache les toiles qu'ALO a faites en Afrique, et les prix ont monté. Les pochades sont à plus de 1000 francs, les grandes toiles entre 10 et 15 mille. Pour le peintre c'est la consécration. 

 

Le 9 avril 1929 s'ouvre une grande exposition, inaugurée par le Premier ministre Henri Jaspar, où ALO expose toutes les toiles africaines. Dans la plupart des cas, il a ramené esquisses et pochades, et les toiles ont été peintes à son retour, dans son atelier bruxellois. 

Pas moins de 120 oeuvres, tableaux, croquis, études, pochades sont exposées à la Galerie des Artistes français. 

 

 

Ce beau catalogue est préfacé de Joseph-Marie Jadot, Vice-Président de l'Association des Artistes et Écrivains Coloniaux de Belgique. (http://www.kaowarsom.be/documents/bbom/Tome_VIII/Jadot.Joseph_Marie_Camille.pdf)

Certaines des plus belles toiles ont été prises à l'époque en photo noir et blanc : L'Entraineur (Kabano), Les Lévriers de Musangha, Les Chefs au Ruanda, Le Fou du Chef (Kanda-kanda), le Marché au Ruanda, Le Baron d'Hanis et Femme Batusi. (N.B. : J'ai gardé ici les orthographes du catalogue, parfois les noms propres ou les noms africains changent d'un catalogue à l'autre)

 

126 toiles sont exposées, certaines sont déjà vendues avant même l'exposition. Une quarantaine de grandes toiles ont été peintes au retour et sont fignolées et minutieuses. Mais Fernand expose aussi plus de 60 pochades. Ces petites œuvres (27 x 35 cm) souvent sur bois, ont été faites assez rapidement au fur et à mesure du voyage, puis renvoyées par caisse à Bruxelles. Elles sont assez inégales. Certaines ont été peintes un peu vite et cela se voit. D'autres sont d'une justesse incroyable et donnent l'impression d'un instantané, où la couleur chante. 

Sur le pont du Baron Dhanis (musée de Tournai) 

 

Les Lévriers de Musangha