1922 : expositions. 

1922 : Grâce aux fresques de Quaregnon, FALO est devenu un peintre connu en Belgique. 

Mai 1922. On trouve cet article : 

"Entre deux huiles

 

C'est une bien jolie histoire que nous conte notre excellent confrère "l’Eventail". Il paraît qu'un savonnier de Liège, qui porte le nom d'Olivier, a déposé plainte contre le peintre Allard L'Olivier et que celui-ci vient d'être convoqué chez le juge d'instruction. Il passera en correctionnelle, pour avoir usurpé au dit savonnier un nom que celui-ci avait hérité de ses parents, cependant que lui, Allard l'Olivier, l'avait emprunté on ne sait où pour se protéger contre les confusions que son fichu nom d'Allard lui avaient maintes fois créées depuis qu'il s'avise de peindre et d'exposer. 

Allard l'Olivier ne s'est pas contenté de peindre (et de peindre avec succès) sous ce nom usurpé : il a failli mourir, dans la tranchée, entre 1914 et 1919, et s'il était mort, c'est le nom d'Allard l'Olivier qu'on eût inscrit sur sa tombe. L'Éventail se demande avec raison si le nom d 'un artiste lui appartient de par le fait de ses ancêtres ou s'il imprime lui-même un caractère personnel de par l'oeuvre qu'il y attache. Le nom est-il affaire d'état-civil ou de notoriété ?  

Quoi qu'il en soit, il est évident que si un charcutier de Besançon, portant de par son père le nom d'Anatole France, se mettait demain en tête d'interdire à cet Anatole Thibault, qui n'est Anatole France que par sa fantaisie de répudier le Lys Rouge sous son nom à lui, charcutier, la France toute entière éclaterait de rire. parions que la Belgique rira du savonnier qui s 'attaque à M. Allard l'Olivier sous le prétexte que leurs commerces d'huiles sont concurrentes. (...)"

 

C'est Jules Destrée, avocat à la Cour d'Appel à qui ALO confie ses intérêts, et le sieur Olivier de Liège est rapidement débouté par le parquet.

 

En 1922 FALO continue à exposer en France et en Belgique. Il participe comme d'habitude au Salon des Artiste Français, expose à Tournai au Cercle artistique et à Gand, au Cercle Artistique aussi. Il est présent au salon des Aquarellistes  de Bruxelles, puis au Salon d'Automne. 

 

Au Salon des Artistes Français à Paris c'est la consécration : il gagne une médaille d'argent pour les trois toiles exposées, toujours dans la même veine que les années précédentes.

 L'Heure rose

Jeunesse 

 

À ces deux dernières toiles je préfère largement celle-ci dont je possède une esquisse au crayon.  

 

 

L'Hypocrite contrition (Humilité) . À gauche la toile, à droite une étude préparatoire. 

Voici ce qu'en dit "Alceste" critique à "Homo" 

Dans la grande composition mal intitulée "L'Hypocrite contrition" Allard L'Olivier témoigne accidentellement d'une préoccupation philosophique : une jeune amoureuse a laissé choir près d'un calvaire l'orgueil de ses vêtements luxueux et de ses riches parures : s'inclinant sur les pieds d'un Christ, elle lui offre en hommage l'humilité de sa chair dépouillée. Mais cette chair est resplendissante, mais ce corps est dans tout l'éclat de sa beauté épanouie et de sa grâce séductrice. Sous cette rayonnante enveloppe charnelle, on sent bien que, malgré la velléité de contrition et de repentir, l'âme exubére [sic] de joie intime et d'un sentiment d'ardente vitalité. C'est ce que l'artiste a voulu exprimer en introduisant dans son tableau un Méphistophélès sarcastique qui glisse sous le visage baissé de la belle fille un miroir où elle voit se refléter l'éblouissement de ses traits. La conscience de sa beauté triomphante arrache la jeune femme à sa pieuse méditation et met sur ses lèvres un délicieux sourire....

Cette idée du triomphe de la vie, de l'instinct sur l'esprit de mortification est fort juste et traduit bien la souveraineté d'une loi de la nature que les pauvres hommes se plaisent trop souvent à méconnaître dans leur folie de tout à leurs conventions arbitraires : mais nous doutons que l'artiste ait eu raison d'introduire dans son oeuvre, pour exprimer cette idée, un élément aussi artificiel que ce Satan inattendu, retiré du bric-à-brac du mauvais romantisme. Si Allard l'Olivier voulait nous écouter, il supprimerait cet inutile accessoire. Son tableau y gagnerait en  sobriété, en splendeur, et la réalité du conflit intime serait mieux et plus justement exprimée.

 

Exposition de Tournai en 1922 : dans sa ville d'origine Fernand expose seul : 

 

 

 

 Invitation à l 'exposition de Tournai