Exposition salle Mommen 

Du 8 au 17 décembre 1923, Fernand expose en compagnie d'Alfred Bastien et de Philipp Swyncop à la salle Mommen. 

30 toiles FALO, 17 Bastien et 5 Swyncop, c'est donc essentiellement du Allard l'Olivier.

 

 

C'est l'occasion pour Fernand d'exposer en majorité des toiles qu'il a ramenées de son voyage en Sicile et en Tunisie. 

Les critiques sont mitigées : ces toiles sortent du registre habituel de l'artiste et ne sont pas appréciées de tous. 

 

"(...) Allard l'Olivier (est) un peu en-dessous de sa propre valeur : ses Arabes sont assez laids, assez communs aussi, ce qui serait parait-il assez contraire à leur nature, et son soleil tunisien semble manquer un peu de générosité et d'ardeur (...)".

(Article extrait de l’Hebdomadaire

 

"(...) Nous ne retrouvons plus le peintre qui exposa l'an dernier des compositions décoratives qui furent l'un des succès du Studio(...)".

 

Avec le recul, il semble pourtant que ces toiles de voyage sont des petits bijoux, qui annoncent les toiles africaines du Congo, qui ont fait sa notoriété. Il ressort des articles écrits par FALO, et de ses lettres, qu'il est assez loin du voyageur type des années 20. Tout d'abord Fernand a été apprenti à 14 ans, ce n'est pas un jeune bourgeois né avec une cuillère d'argent dans la bouche. À plusieurs reprises, il mentionne dans ses textes qu'il se sent plus proche des arabes ou noirs qu'il rencontre que des bourgeois avec qui il voyage, et qu'il regrette de ne connaitre leur langue. Je pense que c'est ce côté très humain, ou humaniste chez lui, qui donne à ses toiles africaines cette beauté extraordinaire. 

 

Lors de cette exposition, Fernand vend des toiles pour plus de 20 000 francs. 

 

 Sfax